lundi 28 mai 2012

Les 3 Suisses fêtent leurs 80 ans !

L'autre jour, j'ai accompagné une blogueuse à la présentation automne / hiver du prêt à porter des 3 Suisses, et si les fringues ne m'ont pas trop intéressée, j'ai été fascinée par la frise qui courrait sur les murs, représentant 80 ans de couvertures du catalogue.

Car les 3 Suisses ont 80 printemps, oui !! Incroyable.

J'ai été particulièrement émue par les couvs du début-milieu des années 90, qui me rappellent mon adolescence (notamment celle avec Cindy Crawford dans l'herbe, et celle avec juste des lèvres sur fond rosée - mais c'était des lèvres gaufrées en 3D, je me souviens bien !) et celle de ma naissance, printemps / été 1976. Avant les années 90, j'étais trop jeune, je ne me souviens pas des 3 Suisses, ça ne m'intéressait pas. Après, j'ai pris mon indépendance et je suis passée à la Redoute ;) (ce sont mes parents qui reçoivent les 3 Suisses).


Et vous, quelles sont les couvertures qui vous rappellent des souvenirs ?

PS : désolée pour la piètre qualité des photos, mais mon téléphone portable n'a jamais été bon pour cela, encore moins en intérieur sombre.
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mercredi 23 mai 2012

Back to 90's

Parfois, en regardant la télé - et la TNT en particulier, j'ai l'impression de retrouver mon adolescence. Très années 90 (..voire 80's) tout ça, non ? ;)


Si vous reconnaissez toutes ces séries, c'est que vous êtes vieux, vous aussi.

(et ma TV tube cathodique 36 cm date aussi des années 90, oui, j'assume)

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mercredi 9 mai 2012

L'homme le plus sage du monde


Mardi soir, bien sûr, j'ai regardé Rendez-Vous en Terre Inconnue. Mon émission préférée.

Et j'ai été complètement scotchée par le discours d'un mec, un éthiopien de la vallée de l'Omo (berceau de l'humanité), celui en pagne rouge sur la photo du haut.

Pour vous situer un peu le contexte, Locomsio vit dans une petite communauté très isolée, aux mœurs figés depuis des générations, notamment sur les places de l'homme et la femme dans la société et la famille (l'homme ne peut pas faire à manger ou construire une hutte, sinon cela sous-entendrait qu'il veut la mort de sa femme, par exemple), un petit village peu paisible, attaqué régulièrement par les ennemis voisins (avec morts d'hommes à la clé), et peu d'enfants scolarisés (l'apprentissage ne leur servira pas, ils n'en auront pas besoin plus tard car leur tâche se limitera en gros à surveiller le bétail pour que les ennemis ne s'en emparent pas et à chasser les oiseaux des champs de sorgho).

Locomsio est une sorte de sage rebelle, féministe, militant pro-scolarisation, pacifiste. Un homme qui ne pense pas comme les autres. Qui clame que la femme devrait être soulagée, aidée dans ses taches quotidiennes par son mari, mieux considérée, être l'égale de l'homme (!!). Un homme qui lorsqu'il se brûle dit spontanément que ce n'est rien par rapport à ce qu'endurent les femmes tous les jours. Un homme qui depuis tout petit avait compris l'importance de l'école, et qui s'y rendait en cachette (!!), parce que ce n'était pas bien vu par ses pairs - d'ailleurs ses copains se moquaient de lui, voire le battaient pour ça. Un homme qui veut rétablir la paix dans sa région (sa tribu est initiatrice de groupes de paroles pour la paix entre tribus voisines).

Comment ce mec peut-il penser comme il pense alors qu'il n'est jamais sorti de son village où les traditions ne sont pas à discuter ? Même sa femme le rappelle à l'ordre quand il veut l'aider !! Ah oui, il dit à un moment que "l'école ouvre l'esprit" et que c'est pour cela qu'il tient à ce que ses enfants y aillent. Mais on sent que chez lui, tout cela est beaucoup plus profond, que ça date d'avant sa scolarisation, comme s'il était avec cette conscience si particulière.

Locomsio, d'après Zabou, c'est un peu l'illustration vivante de la chanson de Brassens La Mauvaise Réputation. Un extrait pour mémoire : "Mais les braves gens n'aiment pas que l'on suive une autre route qu'eux.".

Enfin bref, je vous invite vivement à écouter le sage Locomsio, cet homme extraordinaire, dans le dernier RV en Terre Inconnue à partir de 00:48:30 (sur www.pluzz.fr*). Je pourrais disserter des heures sur le sujet, je ne serai jamais aussi forte et pertinente que lui. Alors just do it : courrez l'écouter.

(et puis tant que vous y êtes, regardez tout le reportage, préparez vos mouchoirs pour la naissance de la petite Zabou, riez aux imitations de De Funès par l'un des Nyangatom, souriez devant la malice de cette femme incroyable en photo ci-dessous dont j'ai oublié le prénom,
écoutez attentivement la conclusion de Zabou-de-France à la fin du reportage, qui décrit très exactement ce que j'ai pu personnellement ressentir lors de mes "immersions" dans des conditions équivalentes - même si j'étais chez des gens un tout petit peu plus "civilisés" (je mets plein de guillemets), ça ne change rien au fond et cette Zabou m'a vraiment touchée, elle a tout compris)


* dépêchez-vous, je crois que le documentaire n'est visible que pendant une semaine après sa diffusion télé.


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lundi 7 mai 2012

Namissata, française depuis 48 heures.

Samedi, j'étais avec les élèves de mon cours d'alphabétisation au Musée du Quai Branly.

Au milieu de la zone Océanie, Namissata, merveilleuse femme d'origine ivoirienne vivant en France depuis 17 ans, la cinquantaine, technicienne de surface, mère de plusieurs petits français, reçoit un coup de fil.

C'est sa fille, qui lui annonce avoir ouvert un courrier de La République Française lui confirmant que sa demande de nationalité française était acceptée.

La surprise de cette femme, sa joie, sa fierté d'être française, de faire enfin partie intégrante de ce beau pays, son pays qu'elle aime tant depuis des années... C'était indescriptible. Tellement émouvant. Tellement beau.


Clémence, Françoise, mes co-bénévoles, j'aurais souhaité que vous soyez là vous aussi, pour vivre ce moment avec nous.

J'ai quelque part regretté que Namissata ne soit pas plutôt parmi les siens à ce moment précis. Mais j'ai compris l'impatience de sa fille à ouvrir l'enveloppe...

J'ai pensé aux autres élèves, certains ici depuis peu, d'autres depuis très longtemps, qui aiment tant ce pays et leur langue d'adoption qu'ils viennent prendre avec nous des cours non obligatoires pour encore mieux les comprendre.

J'ai pensé qu'aucun d'entre eux, à part Namissata dorénavant, n'était administrativement français. J'ai pensé que certains d'entre eux, ceux qui sont là depuis plusieurs années, allaient peut-être bientôt pouvoir voter aux Municipales... Et je suis sûre qu'à ce moment-là, il y aura sur leur visage la même fierté et la même joie que sur celui de Namissata samedi.

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vendredi 4 mai 2012

Viens, je t'emmène à Saint-Denis !

L'autre jour, pendant le viaduc du 1er mai, j'ai fait ma touriste à seulement 11 km de chez moi (me dit Mappy, si j'avais fait le trajet en vélo) et 21 stations de métro (ce qui fût mon choix, le Vélib sur 11 km c'est trop galère).

J'ai pris la ligne 13 (et il en faut du courage, tellement elle est toujours bondée), ça m'a rappelé mes quelques mois de boulot au siège de L'Oréal (qui est à Mairie de Clichy sur la ligne 13, preuve que c'est bien un groupe "populaire" paraît-il), et arrivée à la station Saint-Denis Basilique, whaou, j'avais l'impression de me retrouver à Palais Royal Musée du Louvre, si vous voyez ce que je veux dire (si vous ne voyez pas, ça veut dire que la station est décorée de manière particulièrement chic avec références historiques sur les murs, toussa, alors que les stations alentours sont plutôt... quelconques voire à l'abandon).

Par contre, dehors, juste à la sortie, c'est laid. Mais d'une laideur ! Des bâtiments moches des années 60-70 qui côtoient honteusement ce Joyau du Patrimoine Français qu'est la Basilique Saint-Denis.


Ah oui, parce que je ne vous ai pas encore dit, mais j'étais venue à Saint-Denis visiter la basilique dans laquelle ont été enterrés (puis déterrés / pillés à la Révolution et foutus en vrac dans une fosse commune) les Rois, Reines, Dauphins et autres stars de la Royauté depuis le bon Roi Dagobert (qui, anecdote, n'aurait pas vraiment "mis sa culotte à l'envers" mais aurait été adepte de pratiques "à l'envers" plutôt mal vues à cette époque, d'où le clin d’œil de la chanson populaire - si tu n'as pas compris, tant pis).


Donc non seulement cette basilique / cathédrale est le tombeau d'un certain nombre de personnages assez important de notre Histoire (et l'on peut y admirer leurs gisants), mais en plus c'est la première cathédrale gothique. D'où cet aspect un peu trapu, encore, avec des arches arrondis à la romane (bon, je ne sais pas si on dit comme ça... je suis une spécialiste de la cosmétique, moi, pas de l'architecture moyenâgeuse...).


Et puis il y a plein d'autres histoires liées à cette basilique : au départ, c'était un édifice dédié à Saint Denis, un chrétien martyr du... IVème siècle, je crois ? (j'ai la flemme de vérifier et comme on dit, la culture c'est ce qu'il reste lorsque l'on a tout oublié), et puis quelques siècles plus tard, notre Sainte Geneviève Patronne de Paris avait l'habitude d'aller s'y recueillir en passant par (non pas "la Lorraine", pffff) Montmartre (à propos, tiens, tu savais que Montmartre ça vient de "Mont des Martyrs") ?


Bouh !!

Alors tu te demandes si le reste de Saint Denis vaut aussi le coup d'oeil ?

Je te répondrai bof. Il y a bien le fameux Pensionnat de la Légion d'Honneur et son parc associé (accessible au public), le Stade de France (yoohoooo !), un centre-ville assez préservé mais très quelconque (tu croyais que Saint-Denis ce n'était qu'une grande cité de tours HLM, hein ;)), et puis c'est à peu près tout. Ah oui, la Plaine Saint Denis, aussi, vous savez, le quartier où sont tous les studios TV.


Enfin bref, je suis née à Paris de parents instituteurs passionnés d'Histoire et d'architecture et je n'avais JAMAIS mis les pieds à Saint Denis. Erreur réparée. Ça valait le coup, me sens moins bête.

Et toi, tu fais du tourisme en banlieue ?

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